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Ateliers d’expression à Saint-Etienne
Contenu national
Thème
Insertion
Migrants
Commune
Saint-Étienne

Ateliers d’expression à Saint-Etienne

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Un groupe de personnes exilées apprenant le français dans les ateliers du Secours Catholique de la rue de la Paix ont participé à des ateliers d'expression à l'occasion des élections présidentielles et législatives.

L'objectif était de faire émerger la parole des personnes exilées, exclues des débats citoyens et du droit de vote mais pourtant acteurs dans notre société ! Nombreuses sont les personnes exilées qui ne se sentent pas légitimes à s’emparer des sujets politiques français. Pourtant leur dure réalité de vie les place en première ligne, et parmi les plus affectées par les issues des scrutins et des politiques publiques mises en œuvre.

Le premier atelier d’expression portait sur la citoyenneté. Tous se sont accordés sur le fait que la citoyenneté ne se réduiit pas à une situation administrative ou un droit de vote.

Pour eux, être citoyens c’est faire partie d’une société, devenir co-responsables, contribuer à son bon fonctionnement, savoir vivre avec les autres.

Nous avons aussi débattu de ce que c’est d'être citoyens dans leur pays d'origine, les échanges ont été passionnants ! Saviez-vous qu'en Turquie le droit de vote aux femmes a été octroyé en 1934, 10 ans avant la France ? Des participants ont aussi déploré que dans leur pays d’origine, les citoyens ne soient pas vraiment ibres : la corruption, les conflits sociaux, l’autoritarisme des gouvernements ne permettent pas d’aspirer à la liberté.

Et pour revenir à notre pays, nous leur avons demandé quel serait leur souhait pour la France de demain. La réponse a été unanime : permettre aux personnes exilées en attente de papiers de travailler pour pouvoir vivre dignement et contribuer à la vie sociale du pays. Et aussi, qu'il y ait plus de produits bio dans les rayons des supermarchés, l'arrêt des pesticides et le développement des Services publics. Les bénévoles des ateliers de français souhaitent à la France de demain d’être plus accueillante avec les personnes exilées.

Et vous, que rêvez-vous pour votre France ?